La thérapie systémique familiale, basée sur l’approche systémique, est une méthode qui se distingue par sa focalisation sur la notion de relation entre les membres d’un groupe humain. Dans le cadre d’une famille, il s’agit d’analyser la manière dont s’instituent les relations entre les différents membres de la famille, tant présents qu’absents.
L’individu n’est pas le seul « élément du système » analysé au sein de cette approche. En effet, chaque membre de la famille est influencé à la fois par ses propres actes et intentions, ceux des autres, et par les frontières qu’offre le système au sein duquel ils gravitent.
Dans le cadre d’une approche systémique familiale, les intervenants s’intéressent :
- aux règles qui régissent le fonctionnement du système,
- au degré de flexibilité des différents rôles des acteurs du système,
- au niveau d’adhésion actuel de chaque membre au système existant,
- à la capacité des différents acteurs du système à se remettre en question,
- aux divers objectifs poursuivis,
- à la manière dont le système va avoir tendance à conserver son équilibre (homéostasie) ou s’en écarter (changement de niveau 1 ou 2 selon la pensée de Paul Watzlawick),
L’histoire de la famille agit sur l’individu. Cet individu transporte avec lui des valeurs, des émotions et des comportements véhiculés par la famille, et ceci depuis plusieurs générations.
Le rôle des intervenants, sera notamment :
- De faire comprendre aux différents acteurs du système familial la manière dont ils communiquent ou méta-communiquent, et d’éventuellement les accompagner dans un nouveau mode de communication.
- De faire comprendre à tous, le comportement de chacun au sein du système existant, et les valeurs et comportements véhiculés par la famille et chacun de ses membres. Chaque personne a sa propre sensibilité et construit sa communication avec son vocabulaire, son comportement et son ressenti. Il peut exister un fossé abyssal entre la manière dont quelqu’un exprime verbalement, et/ou comportementalement « quelque chose », et la manière dont le ou les interlocuteurs vont percevoir ce « quelque chose ».
- De permettre à chacun d’exprimer ses souhaits, ses émotions et ses objectifs.
- De relever, lors des interactions, les intentions positives qui pourraient être abstruses ou peu explicites.