Soulager la « solastalgie », un terme récemment forgé
Ce terme « solastalgie », décrit l’angoisse ressentie face aux changements environnementaux et aux perturbations climatiques. En tant que réponse émotionnelle à la dégradation de notre environnement, la solastalgie peut entraîner des troubles mentaux et émotionnels.
C’est dans ce contexte que l’hypnose Ericksonienne émerge comme un outil puissant pour apaiser les tourments intérieurs liés à la solastalgie.
L’hypnose Ericksonienne, développée par le psychiatre et psychologue Milton H. Erickson, se distingue par son approche douce et non autoritaire. Plutôt que de forcer le changement, cette méthode exploite le pouvoir de l’inconscient pour favoriser l’auto-guérison et le bien-être.
Face à la solastalgie, l’hypnose Ericksonienne offre une approche holistique visant à réduire le stress et l’anxiété, à explorer les ressources internes de l’individu et à restructurer les pensées négatives associées à cette anxiété environnementale.
L’efficacité de l’hypnose Ericksonienne réside dans sa capacité à réduire le stress et l’anxiété liés à la solastalgie en induisant un état de relaxation profonde. En plongeant dans cet état modifié de conscience, les individus peuvent libérer les tensions mentales et émotionnelles, créant ainsi un espace propice à la guérison.
L’hypnose Ericksonienne facilite également l’exploration des ressources internes de l’individu. En accédant à l’inconscient, cette approche permet de découvrir des capacités intérieures souvent sous-estimées, renforçant ainsi la résilience face aux défis émotionnels liés à la solastalgie. La connexion avec ces ressources internes offre un soutien émotionnel solide, permettant à l’individu de mieux faire face aux changements environnementaux déconcertants.
Une autre facette de l’hypnose Ericksonienne consiste à travailler sur les schémas de pensée. En restructurant les perceptions négatives associées à la solastalgie, cette méthode aide à cultiver un état d’esprit plus positif et à favoriser un sentiment de calme et de résilience. Les suggestions hypnotiques permettent de remplacer les pensées anxieuses par des pensées apaisantes, créant ainsi un équilibre mental propice à l’adaptation face aux défis environnementaux.
En conclusion, l’hypnose Ericksonienne se présente comme un outil efficace et respectueux pour apaiser les effets de la solastalgie. En travaillant avec l’inconscient, cette approche permet d’explorer les ressources internes de chacun, favorisant ainsi la résilience face aux défis environnementaux actuels. En offrant un chemin vers la guérison intérieure, l’hypnose Ericksonienne se positionne comme une réponse holistique aux tourments émotionnels engendrés par la solastalgie. Elle offre un espace pour la détente, l’exploration personnelle et la restructuration mentale, favorisant ainsi un mieux-être face aux défis environnementaux contemporains.
Nous avons tous l’habitude d’avoir notre attention qui se focalise autour d’une trajectoire fluctuante. (La métaphore des différents états de l’eau est reprise d’une table ronde très intéressante, qui mit en présence Christophe André, Elisa Brune, Jean-Philippe Lachaux et Jean-Marc Benhaiem, diffusé sur FRANCE CULTURE : Sexe, hypnose, méditation : peut-on percer les mystères de la conscience ?
Parfois totalement concentrée, notre attention est comme l’eau gelée, rassemblée, avec une densité d’attention maximale à ce qui nous occupe, nous préoccupe dans ce moment de concentration. Cette concentration peut avoir pour objet diverses temporalités. Le présent, le passé ou le futur. L’objet de cette attention peut être positive (plaisir, bien-être, projets agréables, etc…) ou négative (Angoisses, peurs, phobies, pertes d’être chers, perte d’autonomie, perte de travail, etc…)
Un autre état est celui de l’eau à l’état gazeux, ou la vapeur part dans tous les sens. C’est l’état de l’imagination, de la créativité, de la rêverie, ces moments où l’on est « ailleurs ».
Quelque part, entre ces deux états, il y a celui de l’eau à l’état liquide, qui va prendre la forme de son environnement, de l’activité que l’on va mener, où l’attention va s’adapter.
Notre cerveau nous permet d’osciller de manière régulière entre ces trois états.
Les personnes en souffrance ont tendance à rester, pour des raisons inconscientes, bloquées dans leur état « d’eau gelée ».
La focalisation de l’attention est figée dans un espace confiné où la personne boucle.
L’état légèrement modifié de conscience, tel celui produit par l’hypnose, permet de rouvrir, d’élargir la perception, dans un espace plus vaste, où la problématique n’a plus la même ampleur, plus la même place, et ainsi de permettre à nouveau à notre cerveau de fonctionner de manière adaptative et écologique pour nous.
Pour synthétiser ces métaphores :
Eau gelée > je veux tout contrôler
Eau vapeur > je lâche tout, je ne contrôle plus rien
Eau liquide > je contrôle en partie, ce qui est notre fonctionnement naturel. Pour éclairer ce dernier point, prenons comme exemple l’utilisation du langage verbal. Je débite 3 à 4 mots par seconde, ce que je ne suis en aucun cas capable de contrôler, c’est mon cerveau qui décide des mots, et je constate que ce que je dis corresponds à peu près à ce que je souhaite exprimer. Mon contrôle est décalé, je contrôle le flux, par le contenu du flux, je suis dans « l’eau liquide ».
Mal dormir pose problème parce qu’en conséquence vous faites plus d’erreurs (confusion, oubli, accidents du travail et accidents de voiture), vous êtes plus irritable, et vous risquez plus de tomber malade.
Surtout, mal dormir est désagréable. Il est donc bien compréhensible que les 20 % de la population qui souffrent d’insomnie, cherchent des solutions.
Idée folle n°1 : le nombre d’heures de sommeil
Comme pour les « heures de travail », les « heures de classe », ou les « heures de train », nous avons besoin aujourd’hui de savoir combien de temps doit durer notre sommeil.
Cette façon de découper notre vie en tranches de saucisson calibrées ne correspond pas à nos besoins naturels. Demander combien de temps vous « devez » dormir est aussi absurde que de demander combien de calories vous devez manger : êtes-vous bûcheron dans le grand nord canadien, ou employé au service facturation de Peugeot-Citroën ?
Dormir sert à se reposer d’une fatigue physique, intellectuelle, ou émotionnelle. Si vous passez la journée dans un canapé à regarder des jeux télévisés, il est tout-à-fait normal que votre besoin de dormir diminue.
La presse cherche régulièrement à nous inquiéter en expliquant que la population a « perdu » en moyenne une ou deux heures de sommeil par rapport aux générations d’avant-guerre. Mais beaucoup de gens à l’époque travaillaient douze heures par jour aux champs, parfois plus ! Il est évident qu’ils avaient besoin de plus dormir.
C’est aussi la raison pour laquelle « on dort moins quand on vieillit » : beaucoup de personnes rêvent de retrouver le sommeil qu’elles avaient lorsqu’elles étaient enfant. Mais la solution est très simple : il suffit, pendant toute une journée, de gigoter, sauter, crier, glisser, tomber, pleurer, rire, vous faire chatouiller, puis gronder, puis consoler, comme un petit enfant, et je vous garantis que vous dormirez mieux ce soir. L’expérience a d’ailleurs été menée aux Etats-Unis, où on a demandé à un basketteur professionnel de reproduire, à son échelle, les allées et venues d’un petit enfant en train de jouer dans un jardin. L’invincible sportif s’effondra au bout d’une heure et demie.
A l’heure où je vous écris (8h30 du matin), je suis sorti de mon lit, je me suis fait un thé, et je me suis assis devant mon ordinateur. Mais mon petit Thomas a déjà eu le temps de :
– faire une bataille de polochons au cours de laquelle il a cru mourir étouffé trois fois, chevauché par quatre enfants qui l’avaient enseveli sous une pile de couettes – ce qui l’a bien sûr fait hurler de rire ;
– perdre, et retrouver, son ours, que son grand frère avait caché, ce qui nécessita de traverser la maison dans tous les sens, pendant vingt minutes, en larmes ;
– se faire attraper par sa grand-mère puis se faire habiller de force, après une rapide course-poursuite qui s’est soldée par un dérapage (non-contrôlé) sur le parquet ;
– tomber dans l’escalier ;
– renverser son bol de chocolat dans la cuisine, dans un concert de cris ;
– se faire déshabiller, puis rhabiller avec des vêtements propres, par sa maman ;
– entamer un jeu de trappe-trappe, transformé en partie de foot, puis de cache-cache, qui se termina dans les pleurs ;
– faire trois fois le tour de la maison en tracteur à pédales, en chantant très fort un air que je n’ai pas reconnu.
Ce soir (s’il est toujours vivant), on ne s’étonnera pas qu’il dorme… comme un bébé.
Idée folle n°2 : seul vaut le sommeil ininterrompu
De même que nous aimerions dormir toutes les nuits huit heures, nous avons ce fantasme du sommeil profond et ininterrompu, où plus rien n’existe autour de nous.
Mais cela n’a jamais existé, à aucune époque, qu’une population entière s’endorme le soir, pour se réveiller, huit heures plus tard, fraîche et dispose.
Au contraire, la règle a toujours été que les adultes se lèvent pendant la nuit, pour surveiller le campement, ranimer le feu, faire un tour de garde. La règle monastique de Saint-Benoît, écrite au 6e siècle, prévoyait un office religieux au milieu de la nuit, les matines, et on peut supposer que cela semblait naturel à l’époque d’avoir une activité entre deux et trois heures du matin.
Réciproquement, la sieste a longtemps été une pratique généralisée, qui n’intervenait d’ailleurs pas non plus à heure fixe, mais plutôt lorsque l’occasion se présentait. C’est toujours le cas dans la majorité des pays tropicaux.
Le problème actuellement, c’est que beaucoup de personnes croient qu’il est pathologique de se réveiller pendant la nuit : dès qu’elles ouvrent un œil, ou dès qu’elles ont conscience d’être réveillées, leur première idée et de se dire : « Catastrophe, ça y est, je ne dors plus ! »
Commence alors un épisode de « pensée pop-corn » où les idées noires surgissent les unes après les autres dans le cerveau, provoquant angoisse, sensation de désespoir… et impossibilité de se rendormir. Les conséquences d’un court réveil ne seraient évidemment pas les mêmes si vous pouviez vous convaincre qu’il est normal de vous réveiller plusieurs fois par nuit, pour réajuster vos draps ou votre oreiller, ou même pour aller aux toilettes, et que cela n’empêche pas de se rendormir.
Ceci parce que l’état de conscience dans lequel vous êtes la nuit, y compris pour rejoindre la salle de bain, n’est pas du tout le même que lors d’une discussion endiablée, par exemple. Votre rythme cardiaque, votre respiration, votre température corporelle sont beaucoup plus proche du sommeil que de l’éveil.
Idée folle n°3 : il faut « rattraper son sommeil »
Vous ne pouvez pas plus stocker de sommeil que vous ne pouvez stocker de l’oxygène.
Il est devenu courant dans notre société que les gens dorment trop peu la semaine, et cherchent à se rattraper le week-end en faisant la grasse-matinée. On considère même ça comme un plaisir délicieux.
Mais c’est exactement comme si vous jeuniez la semaine, pour vous gaver de nourriture chaque dimanche : votre corps n’apprécierait pas.
Bien entendu, vous pouvez vous reposer en fin de semaine, si vous êtes fatigué, mais vous en payerez un prix : votre cycle circadien, c’est-à-dire votre horloge biologique interne, se déréglera, et vous aurez plus de mal encore pendant la semaine à dormir comme vous le souhaitez.
De plus, ce que font la plupart des gens le week-end n’est pas réellement de faire de bonnes nuits de sommeil réparatrices, mais de se coucher tard pour se lever encore plus tard. Cela perturbe votre pauvre cerveau, qui a l’impression qu’il change de saison, ou qu’il subit un décalage horaire.
Vous l’avez compris : la solution n’est pas de vous rattraper pendant le week-end ou les vacances, mais au contraire de retrouver un rythme normal quotidien, qui vous permettra de vous sentir de plus en plus en forme.
Conclusion
Votre objectif en terme de sommeil doit simplement être de dormir assez pour vous sentir énergique toute la journée, sans stimulation artificielle (sucre, caféine, tabac…), à l’exception d’une sieste.
Chaque cerveau est unique !…La façon dont sont organisées les connexions dans le cortex cérébral déterminerait nos différences – et notre unicité.
Sébastien Bohler
Pourquoi sommes-nous uniques ? Pourquoi deux individus sont-ils toujours différents ? Pour les neurosciences, le fait que mon esprit soit différent des autres ne signifie rien d’autre que le fait que mon cerveau est différent des autres. Et le facteur clé qui fonde ces différences, c’est la façon dont le cerveau est connecté intérieurement, dans sa structure fine. Au niveau microscopique, nous ne sommes pas câblés de la même façon. C’est ce qu’ont observé des neuroscientifiques américains, allemands et chinoiss en mesurant ce qu’on appelle la connectivité fonctionnelle de vingt-cinq cerveaux humains vivants. Schématiquement, pour en avoir une image, il faut imaginer dans le cerveau de chaque personne une sorte de toile d’araignée en trois dimensions, comportant des fils tendus en tous sens qui relient les différentes zones d’activité ; et la configuration de ces connexions diffère d’une personne à l’autre, ce qui crée un fonctionnement mental à chaque fois différent.
Suivant le fait que votre cerveau privilégie l’hémisphère gauche ou droit, vous verrez cette danseuse présenter un mouvement anti-horlogique ou horlogique. Si vous vous concentrez, vous pourrez inverser le mouvement.
Les neuroscientifiques ont découvert que les différences de configuration cérébrale sont les plus fortes dans une série de zones cérébrales notamment frontales qui sont apparues le plus récemment dans notre histoire évolutive. On pourrait dire qu’elles sont le propre de l’homme. Ce sont des zones qu’on appelle associatives, parce qu’elles combinent les informations issues des zones sensorielles. Nous différons ainsi dans la façon de transformer le réel, de le modeler, de réfléchir à des stratégies pour résoudre les problèmes qu’il nous pose. En revanche, dans les zones sensorielles brutes, comme les zones de la vision, s’observe peu de variabilité. Nous voyons tous le monde, physiquement, à peu près de la même façon.
Ces zones cérébrales qui nous permettent d’être fondamentalement distincts les uns des autres ont une particularité biologique : elles sont le siège, pendant un à deux ans après la naissance, d’une création colossale de connexions entre neurones, de l’ordre d’un million à chaque seconde. On sait aujourd’hui que ce qui nous permet d’acquérir des compétences, des savoirs, une culture, un vécu, c’est cet excès initial de connexions qui sont ensuite « épurées », élaguées pour ne laisser que celles correspondant à notre parcours de vie. Voilà qui fonde en partie notre singularité, l’autre partie étant d’ordre génétique : notre patrimoine génétique façonne aussi notre cerveau d’une façon bien particulière, différente d’une personne à l’autre.
La PNL s’intéresse aux manifestations (visuelles ou auditives) du codage des souvenirs. Des neurobiologistes américains ont identifié des lieux de codage dans l’ADN : deux lectures à croiser.
Et si les souvenir sont codés dans l’ADN cela démontrerait la pertinence du travail transgénérationnel que propose les modèles PNL… Des modifications chimiques des gènes participent à l’ancrage des souvenirs. par Sébastien BOHLER
Tous les souvenirs n’ont pas la même durée de vie dans le cerveau. Certains s’effacent rapidement (un numéro de téléphone mémorisé le temps d’un appel), d’autres sont retenus pour la vie (faire du vélo ou les événements de vie marquants).
Dans ce dernier cas, les souvenirs sont transférés d’une zone de stockage à court et moyen terme, nommée hippocampe, vers des sites de conservation durable, notamment le cortex préfrontal. Que se passe-t-il alors dans le cortex préfrontal ?
Une hypothèse séduisante a vu le jour il y a quelques années : les gènes des neurones codant les souvenirs seraient modifiés de façon quasi irréversible, formant ainsi des réseaux stables dans le temps.
Cette hypothèse vient d’être en partie confirmée par une équipe de neurobiologistes américains, qui ont étudié les modifications chimiques de l’ADN des neurones du cortex préfrontal de rats soumis à des événements traumatiques, laissant un souvenir généralement indélébile.
Ces modifications chimiques sont des méthylations, c’està- dire l’addition de groupes méthyle (CH3–) sur certains gènes. Les neurobiologistes ont constaté qu’un mois après avoir été soumis à des chocs électriques dans une cage, les rats présentaient une méthylation importante du gène de la calcineurine, qui orchestre les modifications biochimiques des synapses au cours de l’apprentissage.
Si les rats sont traités avec des substances qui bloquent la méthylation des gènes, ils oublient qu’ils ont subi des chocs électriques : la méthylation serait nécessaire à la formation de ces souvenirs à long terme.
Il est probable que la formation d’un souvenir à long terme fasse intervenir la méthylation de nombreux gènes, et pas seulement de la calcineurine. La cartographie de ces gènes, de leur modulation par la méthylation et des conséquences sur l’activité durable d’assemblées de neurones, apparaît aujourd’hui comme un enjeu pour mieux comprendre la stabilité de nos souvenirs.